
Quand je faisais mon bac en relations internationales et droit international (BRIDI) à l’UQAM en 2015, il était obligatoire de prendre un cours de langue dans le cadre du programme. Maitrisant déjà l’anglais, j’ai vu cette obligation comme une opportunité pour apprendre une langue liée à une culture qui m’intriguait: l’allemand.
J’ai toujours été passionnée par l’histoire et la culture allemandes et je me disais que, pour mieux connaitre l’Allemagne, comprendre la langue serait un atout car, dans les faits, la langue est un vecteur important de culture.
À l’époque, je ne réalisais pas que cette passion allait se transformer en vocation au cours d’une des plus importantes périodes de ma vie. J’ai persévéré dans mes cours d’allemand à l’École de langues jusqu’à l’obtention d’une concentration en allemand dans le cadre de mon bac.
Apprendre la langue a aussi affiné ma curiosité et mon intérêt pour l’Allemagne, jusqu’à me donner envie d’aller y vivre un moment. Y aller seulement en tant que touriste ne me satisferait plus, je sentais que je devais passer un long moment en Allemagne pour vivre l’expérience que je désirais. Et c’est ce que j’ai fait.
J’ai commencé par postuler pour aller faire un échange étudiant d’une session à Berlin. Au départ, le plan était de rester minimum six mois et idéalement un an si j’arrivais à décrocher le stage à la Délégation générale du Québec à Munich, et de revenir au Québec ensuite. J’y suis finalement restée quatre ans.
J’ai complété mon échange à Berlin et j’ai réussi à décrocher le stage à Munich. La fin de mon stage signifiait aussi la fin de mon bac. Une chose en entrainant une autre, j’ai reçu une offre pour travailler comme assistante de langue de français dans des écoles secondaires à Munich à la fin de mon stage. Ayant terminé mon bac, j’étais libre de faire ce que je voulais et j’ai accepté l’offre. Je suis donc restée une année de plus à Munich pour y travailler.
J’avais toujours voulu faire une maîtrise, et cette année à travailler m’avait permis de bien effectuer mes recherches pour trouver la maitrise idéale pour moi. Je l’ai trouvée à l’Université de Brême en Allemagne. J’ai postulé pour le programme International Relations : Global Governance and Social Theory (MAIR) à l’Université de Brême, et j’ai été acceptée. Une fois l’année scolaire terminée, j’ai donc quitté Munich pour m’installer à Brême, et j’y suis restée deux autres années. J’ai notamment écrit mon mémoire de maîtrise sur les relations entre le Québec et l’Allemagne depuis l’ouverture de la Délégation du Québec en Allemagne en 1970.
Une fois ma maitrise terminée, je suis finalement revenue à Montréal. Bien plus qu’une simple expérience personnelle, mon séjour en Allemagne m’a aussi permis de développer une certaine expertise dans le domaine des relations Québec-Allemagne, ce qui m’a amené à travailler pour la Représentation de l’État de Bavière à Montréal aujourd’hui. Je peux donc dire que les cours d’allemand ont véritablement transformé ma passion pour l’Allemagne en vocation professionnelle.
Cette période était aussi une grande période d’épanouissement personnel. Partir seule dans un pays inconnu et s’y bâtir une vie, aussi éphémère soit elle, est une expérience indescriptible qui forge le caractère. Apprendre à vivre dans une nouvelle culture avec des gens différents mais similaires à la fois procure une perspective nouvelle sur les différentes réalités. Étant née et ayant grandi toute ma vie à Montréal, ce séjour en Allemagne a été un grand défi et un grand accomplissement pour moi. Les rencontres que j’ai faites et les expériences que j’ai vécues resteront à jamais une source de richesse dans ma vie. Les cours d’allemand à l’École de langues m’ont donné les bases linguistiques et culturelles nécessaires pour vivre une véritable expérience d’intégration culturelle en Allemagne. Cette période était aussi pour moi une grande histoire d’amour, puisque j’y ai rencontré mon mari. Ce n’est donc pas exagéré de dire que ce qui a commencé comme un simple cours d’allemand a fini par changer ma vie.
Tout ceci n’aurait pas été possible sans l’encadrement exceptionnel de l’École de langues, et de Britta plus spécifiquement. C’est la qualité de l’enseignement et des cours qui m’a motivée à persévérer dans l’apprentissage de cette langue et dans la poursuite de mes intérêts. L’accompagnement offert par les professeur.es du programme d’allemand a joué un rôle-clé dans mon cheminement. C’est grâce à Britta que j’ai découvert le stage à la Délégation à Munich et que j’ai pu obtenir une concentration en allemand dans le cadre de mon bac, ce qui m’a menée où je suis en ce moment. Je vous dois donc un très grand merci!
Gabrielle Rousseau-Bélanger (diplômée du baccalauréat en relations internationales et droit international avec une concentration en allemand)
Le parcours de Gabrielle est aussi souligné dans un article d'Actualités UQAM: «De l’UQAM à l’Allemagne».