Je me suis offert du bonheur!

Portriat de Philippe Dottini

Lorsque j’ai pris ma retraite en 2018, j’avais la tête pleine de projets: profiter de la vie, voyager et m’occuper de ma famille Bref, enfin faire tout ce dont j’avais envie. Cependant, j’ai vite réalisé qu’il me fallait un nouveau défi et un peu plus d’un an après, je m’inscrivais au certificat en espagnol à l’UQAM.

À cette époque, je ne connaissais que quelques mots en espagnol, mais quand même les plus importants comme «cerveza por favor». Puis après quelques bières, j’ai vite appris «baños por favor», sans compter le mot «gracias» que je prononçais plutôt «graciâsse» à ce moment-là. Puis, avec les gallicismes, je me disais que ça ne serait probablement pas trop compliqué de perfectionner mon espagnol. En effet, il y a plein de mots similaires entre le français et l’espagnol. De plus, en inversant «allo» pour «hola», on se fait plein d’amis. Mais comme on peut s’en douter, ça a quand même été un peu plus complexe.

En réalité, pour être franc, j’ai toujours été attiré par cette langue. Elle m’a toujours passionné. Elle est charmante et agréable. J’ai beaucoup voyagé dans le monde et j’ai toujours trouvé les hispanophones fort sympathiques. Ils sont très respectueux des efforts que l’on peut faire pour communiquer avec eux. Selon moi, l’espagnol est la langue des rêves, de l’amour, du plaisir et du soleil.

Néanmoins, il fallait que ce défi réponde à quatre critères importants pour moi:

  1. Il devait être utile. Avec nos hivers rigoureux, nous prenons régulièrement des vacances dans un pays du sud. Parler espagnol est sans aucun doute une valeur ajoutée lors de ces escapades au soleil car ça me permet d’interagir avec les gens et de mieux les connaître (et de pouvoir commander autre chose que de la bière).
  2. Il était primordial que je puisse continuer à faire travailler mes neurones. Or, il paraît qu’étudier une langue est une des meilleures manières de maintenir actif son cerveau. J’ai toujours aimé étudier et apprendre et ce n’est pas à mon âge que ça va changer. Pour moi c’est une très grande richesse que de parler espagnol en plus du français et de l’anglais.
  3. Je tenais à diversifier ma vie sociale. L’université est un contexte jeune. À mon avis, j’ai vécu une expérience rafraichissante et aussi très enrichissante sur le plan personnel de pouvoir évoluer en compagnie de gens plus jeunes que moi. J’ai beaucoup appris sur les prochains bâtisseurs de notre société. Et j’espère leur avoir apporté une certaine sagesse.
  4. Finalement, il fallait que j’y retrouve une forme de reconnaissance. Si ma détermination et mon enthousiasme peuvent encourager ne serait-ce qu’un jeune à ne pas décrocher… et bien, j’en serai très heureux.

Mais dans tout ça, dans cette belle aventure, il y a eu l’imprévisible… Ce que je ne prévoyais pas. Et je ne parle pas juste de la COVID qui a affecté tout le monde mais plutôt des aléas de la vie. Je fais allusion à un cancer, quatre opérations, des infections importantes, de la chimiothérapie sans oublier le décès de ma sœur et d’autres personnes chères. Tout autant de raisons qui m’ont parfois donné envie de tout abandonner pendant ces quatre années, n’eut été de l’encouragement que m’a apporté le Regroupement d’espagnol et du professionnalisme de tous mes professeurs qui ont su maintenir mon intérêt à un niveau élevé.

Aujourd’hui, quatre ans après, je suis vraiment fier d’obtenir mon certificat en espagnol, avec une si belle moyenne de surcroît. Bien sûr, j’ai encore besoin de beaucoup de pratique mais quelle belle raison pour voyager encore plus ou me faire plein d’amis hispanophones ici à Montréal.

Dans tout cela, je vous dirais que la clé du succès pour moi aura été de m’amuser et de réaliser ce défi par pur plaisir et de bien garder en tête que la patience et la persévérance sont mères de toutes les vertus. Je crois sincèrement que c’est la meilleure façon d’apprendre et d’acquérir l’énergie nécessaire pour atteindre nos buts.

Philippe Dottini (certificat en espagnol, 2024)

École de langues

L’École de langues de l’UQAM offre des programmes et des cours d’allemand, d'anglais, d’arabe, de chinois, d’espagnol, de français, d’italien, de japonais, de langue des signes québécoise, de portugais et de russe.

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